Compagnie Naje – Nous n’Abandonnerons Jamais l'EspoirCompagnie théâtrale NAJE – Nous n’Abandonnerons Jamais l'Espoir – est une compagnie théâtrale professionnelle pour la transformation sociale et politique. Elle pratique le Théâtre de l'Opprimé méthode Augusto Boal (théâtre forum, théâtre images, théâtre et thérapie, théâtre invisible, théâtre journal).
Lors de la « fête à Macron » du 5 mai, près du départ, dans un quartier « bourgeois », une dame applaudissait et envoyait des baisers aux manifestants du haut de « son » 5ème étage. C’était semblable à ce que j’ai ressenti lors de la manifestation à la fin des « dépossédés ». C’était si criant de vérité que j’ai pleuré de bonheur! Par ailleurs,
toutes les scènes étaient parfaites.
J’ai envie de dire un mot sur les coulisses du spectacle, sur les voyages en voiture où on chantait des chansons d’amour à tue-tête, sur le délicieux couscous que Zahia a fait pour ma famille à Noël, sur le petit réveillon où Jeanne et Florian ont chanté, encore chanté, pour Fati, Chantal, Claudine… sur les festins du dimanche où tout le monde voulait apporter son meilleur plat pour faire plaisir aux copains, sur les bilans où on pouvait se dire les choses pour aller bien jusqu’au bout, ensemble, sur tous les bisous et les sourires en coulisses, sur le punch que ça nous donnait la mise en énergie avec Clara : So So So, un truc de fou, d’une force !
Sur le bonheur d’y arriver, ensemble, de faire plaisir à Fabienne et Jean-Paul, de le voir parfois dans leurs yeux, d’entendre les spectateurs nous dire que oui, ça marchait, qu’on avait touché dans le mille… Le bonheur, cette force collective, cette impression d’avoir compris que là il se passe quelque chose d’important, dans ce groupe où les avocats et les cadres sup côtoient les sans emploi, les RSA… Et souvent ce n’est pas les mieux placés dans la société qui apportent le plus aux autres et ça, on le découvre et c’est un choc. Je voulais dire ça, le bonheur de voir certains relever la tête, devenir quelqu’un au cours du chantier, comme ça, petit à petit, prendre confiance, trouver sa place… Cette copine qui me dit : « moi, je fais rien, je n’ai pas de métier » et je peux lui répondre : »si, tu as joué devant 600 personnes, tu les a émues, elles t’ont écouté, tu es une comédienne, tu n’es pas payée parce que tu es une comédienne amateure mais ça, tu sais le faire, c’est un vrai travail et tu le fais bien ». Et elle me regarde les yeux brillants : « Ah oui, c’est vrai ? ». Waouh, ça c’est NAJE !
Waouh Brigitte! Je suis ému. J’ai appris à donner autrement. La détresse et la jalousie, la rage et la force ont chanté en chœur et tu as raison, c’est ça qui a compté et comptera vraiment. Même si c’est dur toutes ces identités à trimbaler. Poser des paquets, jouer à good cop bad cop. Ce fut une performance inoubliable que de créer ensemble ce spectacle, au-delà des douleurs, des représentations, des identités et des vertiges. Une sacrée bande de sans-pouvoir. Apparemment…
Merci Brigitte de m’avoir brutalisé. Je l’ai bien cherché justement!
Mais tu sais… il y a des avocats au RSA en France comme d’autres en Chine sont aux pieds nus.
Lors de la « fête à Macron » du 5 mai, près du départ, dans un quartier « bourgeois », une dame applaudissait et envoyait des baisers aux manifestants du haut de « son » 5ème étage. C’était semblable à ce que j’ai ressenti lors de la manifestation à la fin des « dépossédés ». C’était si criant de vérité que j’ai pleuré de bonheur! Par ailleurs,
toutes les scènes étaient parfaites.
J’ai envie de dire un mot sur les coulisses du spectacle, sur les voyages en voiture où on chantait des chansons d’amour à tue-tête, sur le délicieux couscous que Zahia a fait pour ma famille à Noël, sur le petit réveillon où Jeanne et Florian ont chanté, encore chanté, pour Fati, Chantal, Claudine… sur les festins du dimanche où tout le monde voulait apporter son meilleur plat pour faire plaisir aux copains, sur les bilans où on pouvait se dire les choses pour aller bien jusqu’au bout, ensemble, sur tous les bisous et les sourires en coulisses, sur le punch que ça nous donnait la mise en énergie avec Clara : So So So, un truc de fou, d’une force !
Sur le bonheur d’y arriver, ensemble, de faire plaisir à Fabienne et Jean-Paul, de le voir parfois dans leurs yeux, d’entendre les spectateurs nous dire que oui, ça marchait, qu’on avait touché dans le mille… Le bonheur, cette force collective, cette impression d’avoir compris que là il se passe quelque chose d’important, dans ce groupe où les avocats et les cadres sup côtoient les sans emploi, les RSA… Et souvent ce n’est pas les mieux placés dans la société qui apportent le plus aux autres et ça, on le découvre et c’est un choc. Je voulais dire ça, le bonheur de voir certains relever la tête, devenir quelqu’un au cours du chantier, comme ça, petit à petit, prendre confiance, trouver sa place… Cette copine qui me dit : « moi, je fais rien, je n’ai pas de métier » et je peux lui répondre : »si, tu as joué devant 600 personnes, tu les a émues, elles t’ont écouté, tu es une comédienne, tu n’es pas payée parce que tu es une comédienne amateure mais ça, tu sais le faire, c’est un vrai travail et tu le fais bien ». Et elle me regarde les yeux brillants : « Ah oui, c’est vrai ? ». Waouh, ça c’est NAJE !
Waouh Brigitte! Je suis ému. J’ai appris à donner autrement. La détresse et la jalousie, la rage et la force ont chanté en chœur et tu as raison, c’est ça qui a compté et comptera vraiment. Même si c’est dur toutes ces identités à trimbaler. Poser des paquets, jouer à good cop bad cop. Ce fut une performance inoubliable que de créer ensemble ce spectacle, au-delà des douleurs, des représentations, des identités et des vertiges. Une sacrée bande de sans-pouvoir. Apparemment…
Merci Brigitte de m’avoir brutalisé. Je l’ai bien cherché justement!
Mais tu sais… il y a des avocats au RSA en France comme d’autres en Chine sont aux pieds nus.