Nos proches nous définissent

Si vous étiez une fée ou Merlin l’Enchanteur, que feriez-vous pour Naje ?

A l’occasion des vingt ans de la Cie, Suzanne Rosenberg a interviewé quelques-uns de nos proches (commanditaires, partenaires, participant-e-s…). Quelques réponses à l’une des questions posées: « Si vous étiez une fée ou Merlin l’Enchanteur, que feriez-vous pour Naje ? » N’hésitez pas à vous saisir de votre baguette magique pour nous envoyer vos propres vœux !

« Déjà je leur donnerais beaucoup d’argent pour pas que ça s’arrête. Et puis je leur écrirais un beau et grand grand poème pour toute l’équipe : je ne peux pas le faire sans être une fée parce que je fais plein de fautes ! » (Chantal Fankhauser)

« Faire reconnaître Naje d’utilité publique et le rendre obligatoire. Il y a le problème de la libre adhésion, mais c’est de l’indispensable… » (Magalie Ben Bachir)

« J’aurais envie que Naje ait les moyens matériels de pouvoir continuer son activité aussi longtemps que nécessaire, sans avoir besoin de trop aller se vendre dans des contextes où il faut répondre à des appels d’offres un peu merdiques. (Oré Léon)

« Je souhaite que Naje dure et que notre relation amicale et intellectuelle continue. Et peut-être que cela enclenche sur des actions politiques, pourquoi pas, après les spectacles. » (Marie Anne Dujarrier)

« Faire en sorte qu’ils soient connus par beaucoup de syndicalistes dans les autres boîtes. Surtout, qu’ils restent comme ça, c’est très bien, surtout, qu’ils restent fidèles à leurs valeurs. » (Jean-Paul Vandamme)

« Il faut juste que Fabienne ne vieillisse pas, que Jean-Paul ne vieillesse pas. Après cela pose la question des relais des gens piliers qui ont créé quelque chose, Donc, si j’étais une fée, je veillerais à ce que les relais soient complètement construits avec un beau sens politique, comme ça existe aujourd’hui, et que ça perdure. » (Claudine Picherie)

« J’aimerais retravailler avec eux. L’enchantement et la magie se retrouveraient dans le fait que j’arriverais à convaincre les syndicalistes réticents. » (Jean-Gabriel Lainey)

« On n’a même pas besoin d’être une fée pour faire des projets avec Naje, c’est fluide. » (Manon Leroy)

« Monter partout des ateliers qui permettraient avec d’autres de construire un front qui serait capable de créer du rapport de force, capable de s’opposer à cette société de marchandisation et de concurrence entre les personnes, les collectifs, les organisations et entre les peuples. » (Gilles Sert)

« Je pense que je suis une fée au même titre que les autres. J’ai été une petite partie infime de la fée pour le spectacle sur le travail, sur la famille, sur la patrie et je serai une petite partie infime de la fée pour les classes sociales. » (Dominique Brubach)

« Je les multiplierais pour qu’on puisse en avoir plus des personnes comme ça, qui agissent pour les autres. » (Sonia Lebreuilly)

« Je ferais en sorte que Naje n’ait plus du tout de soucis matériels et du coup puisse développer plein de spectacles, et qu’on fasse des tournées dans toute la France, dans tous les pays francophones, pour montrer nos spectacles et développer partout cette façon de prendre la vie à bras le corps. » (Brigitte Abel)

« Multiplier leurs interventions dans des luttes et avec des jeunes publics. » (Félix Grucker)

« Si j’avais plus de temps, je ferais partie de cette compagnie. Cela m’intéresserait de travailler, de participer à ce dont je fais l’éloge : penser collectivement avec des gens que l’on n’a pas toujours l’occasion de fréquenter. » (Marie Anne Dujarrier)

Comment définiriez-vous Naje en une phrase ?

A l’occasion des vingt ans de la Cie, Suzanne Rosenberg a interviewé quelques-uns de nos proches (commanditaires, partenaires, participant-e-s…). Quelques réponses à l’une des questions posées: « Comment définiriez-vous Naje en une phrase? » N’hésitez pas à nous envoyer vos propres définitions !

« Une bande de fous furieux attachants, sympathiques, avec une sensibilité assez exacerbée. C’est plutôt une belle folie, un rayon de soleil même quand il pleut. » (Jean-Gabriel Lainey)

« Un facilitateur de décalage de regard. » (Manon Leroy)

« On a tous une compétence à penser, alors qu’on nous apprend beaucoup qu’il y en a d’autres qui pensent mieux que nous ces sujets-là. Naje nous remet dans notre capacité à agir et à penser le monde. » (Magalie Ben Bachir)

« Un outil de solidarité humaine. » (Eric Beynel)

« Un beau chaudron bouillonnant qui fait mijoter des idées, des personnes riches de plein de choses, une sacrée dose d’optimisme social – je pense que c’est là qu’est l’espoir -, une bonne dose d’inventivité, et la persévérance – très important. » (Oré Léon)

« Des gens engagés, qui luttent contre les discriminations. Il n’y a pas assez de gens courageux comme ça. Et moi je les admire, c’est bien. » (Jean-Paul Vandamme)

« L’honnêteté. Et puis être dans une posture aux côtés des dominés, dans une capacité d’écoute et de restitution, ce qui est loin d’être simple. » (Gilles Sert)

« Une équipe qui se bouge pour proposer des façons d’aborder le monde autrement, par le théâtre. » (Félix Grucker)

« Le théâtre de la réalité et de l’humanité, je dirais cela. » (Dominique Brubach)

« Un mouvement d’éducation populaire, avec tout le sens politique que cela peut avoir. » (Claudine Picherie)

« Si Naje n’existait pas, Macron ne pourrait pas l’inventer. » (Franck Lepage)

« Faire un théâtre-forum pour aider les gens à être satisfaits. » (Siraba Sissoko)

« Un peu comme une famille. C’est des gens formidables, c’est sûr, je ne vois pas ce que je peux rajouter de plus. » (Chantal Fankhauser)

« Donneur d’espoir. » (Sonia Lebreuilly)

« Naje ne se résume pas : cela se vit, s’expérimente… » (Marie-Anne Dujarrier)

« Un outil pour mieux ouvrir les yeux pour mieux éclairer le monde, mieux le comprendre et mieux le changer, avec beaucoup d’amour. » (Brigitte Abel)

« L’appropriation du réel, pas le survol, pas la glisse sur le réel. L’engagement et le militantisme ne supposent pas de schématiser le réel. Parfois on se dit : si on ne schématise pas, est-ce qu’on peut encore agir, mobiliser ? Ce qu’ils font, c’est tout le contraire de l’esprit punch line, Facebook, tout ce qui réduit une pensée en une phrase. Se permettre de prendre le temps d’aller décortiquer un sujet dans le détail, de convoquer beaucoup de points de vue, c’est à contre-courant ! Finalement, les gens, ça les touche ! C’est bien la preuve qu’on a besoin de ça, qu’on a envie de ça. » (Aurore Bournaud)