Tout est dit j’ai cru
Tout est dit, j’ai cru…
Changer n’était pas pour moi
A quoi bon résister encore
Moi qui suis l’ombre d’un autre
Moi qui me gâche et m’égosille
Dans mon être qui se débat
Entre des manoeuvres d’hommes et de femmes
Où il me semblait trouver la paix
Tout est dit, j’ai cru…
Le coeur léger prêt à changer de vie
Le temps des rêves entre deux illusions
Que vais-je faire de ce jour novice
Que vais-je faire pour éviter l’adversité
Je n’ai plus de place, pas de maison
Nulle adresse où puiser
Les forces humaines nécessaires
Pour hurler que je ne veux plus
M’endormir victime de nuits dévorantes
Tout est dit, j’ai cru…
J’étais dans un temps sans aventure
J’étais presque mort d’essais répétés
Je n’y croyais plus, j’ai cru…
Et je suis entré dans un monde nouveau
Presque par hasard
Où l’on se prenait pour des humains
Tout devenait possible
Jouer avec le théâtre habillé d’espoir
A moi d’y défendre un rôle
Même si je n’y comprenais rien
Tout est dit, j’ai cru…
Dans le quartier du canal
Entre saint Martin et notre République
Tel un bouquet de fleurs rayonnantes
J’ai respiré le sein d’une mère remuante
Elle avait le coeur rougeoyant
Persévérante sur la scène d’un bordel ambiant
Je venais me renouveler près d’elle
J’ai déposé à ses pieds toutes mes lassitudes
Tout est dit, j’ai cru…
Je n’ai jamais regretté ce ciel sans nuage
Il y volait des rires et des mots de partage
Qui me braillait allez debout feignasse
Balayant mes plaintes stupides
J’ai deviné par la fenêtre une harmonie naissante
Le chant d’une famille pénétrant mon être
J’ai pu m’y reconnaitre
Et j’y suis resté…
Je me suis recueilli en remerciant
Le cadeau de cette rencontre
Et je me suis laissé faire
Allez viens bordel… n’abandonne plus l’espoir !
Tout est dit, j’ai cru…
Pen AR BED (Le bout du monde)
Le 9 juin 2014
Jean-Pierre